Hibiscus Culturiste
Hibiscus Culturiste est la compagnie crée par Marvin M’toumo (1994, vit et travaille entre Paris et Genève), artiste dont la poésie singulière se réclame au delà des distinctions académiques entre arts, théâtre, littérature et mode. Il exprime sa sensibilité dans la fluidité d’une pratique décloisonnée, où il place les identités, les stéréotypes et les archétypes au centre d’une poétique critique remplis de symboles, d’humour et de dramaturgie.
Diplômé de l’École Nationale Supérieure de la Villa Arson de Nice en 2016 ,il y réalise diverses performances : sonore comme Cahr (2014),dansé comme Kouros(2015) ou sous forme de tableaux vivants comme Farofa (2015).Il réalise également ses deux premiers court-métrages La Partir( 2015), Les Fulgurances( 2016) et Ibis (2018). Il travail également à l’écriture de plusieurs textes littéraires, dont Blé ( 2016), Devoçaos (2017) et Larmes Modèles (2019). En 2017 il rejoint ensuite la section Design Mode et Accessoire de la Haute Ecole d’Arts et de Design (HEAD) de Genève dont il sort diplômé en 2019. Il réalise les costumes et performe au théâtre de l’Usine pour la pièce So long lives this, and this gives life to thee de Kayije Kagame (2019) et Avec Grace, il réalise les costume de Sans Grace au théâtre du Grütli à Genève et à L’Arsenic à Lausanne (2020). Il réalise un costume pour la pièce Showroom d’Igor Cardellini, Rébecca Balestra et Tomas Gonzalez au théâtre de Vidy de Lausanne et au festival La Bâtie à Genève (2021).
Parallèlement il est finaliste du Prix d’Excellence de la Fondation Hans Wilsdorf (2019). Il fait partis des finalistes du prestigieux Festival international de mode et de photographie de Hyères à la Villa Noailles où il remporte avec sa collection Chien Fleur le prestigieux prix Chloé ( 2020). Actuellement il collabore avec les maisons Lognon (Chanel 2021) et Jean Paul Gaultier dans le cadre d’une collection capsule de prêt à porter Marvin M’toumo x Jean Paul Gaultier intitulé Les Marins ( 2021).
Projets on tour
Concours des Larmes
«Concours de larmes » consiste en une installation performance, sous forme de plateau télé fantasmagorique, sur lequel se rencontre et s’affronte des pleureuses ( homme et femmes). Dans un dispositif circulaire autour d’une scène où les protagonistes performent leurs larmes, le public est invité à voir disparaître le quatrième mur. Du plateau télé il reste les conversation agités, les interviews, les applaudissements sur demande et un «présentateur» . Le public voix défilé un ballet de personnage «pleureuses», qui tour à tout s’affronte dans ces duels où l’une pleur et l’autre chante, l’une danse et l’autre transpire ses émotions. Parfois il s’agit d’une transe d’autres fois simplement d’un texte déclamé froidement. Du premier aux seconds degrés chaque «pleureuses» tâchera de pleurer ou de faire pleurer mieux que les autres. Le but du «show» sera de mettre en expérience la larme, de littéralement la présenter, la montrer, l’exposer au public.Un présentateur, «arbitre» de cette compétition lacrymale se fait chef d’orchestre, voix off, juge t commentateur de ces numéro de «pleureuses».

DISTRIBUTION
Texte: Marvin M’toumo
Mise en scène: Marvin M’toumo
Lumières: Alessandra Domingues
Scénographie: Marvin M’toumo
Assistante mise en scène: Clarisse Charlot Buon
Création sonore: Vica Pacheco
Danse, jeu: Elie Autin
Chant, jeu: Vanessa Sindihebura
Musique, jeu: Christelle Davide
Costume: Marvin M’toumo
Assistante costumière: Célia Moutawahid
Maquillage, coiffure: Chaïm Vischel
Production manager: Anna Ladeira – Le Voisin
Production: Association Hibiscus Culturiste
Co-production: Théâtre de L’Usine
Rectum Crocodile
«Rectum Crocodile» est un plaidoyer féroce où tour à tour sont convoqués par une chorégraphie de gestes, de corps et de voix, les fantômes du colonialisme qui hantent encore la Caraïbe. Poème dansé d’une durée d’une heure, «Rectum Crocodile» est un hurlement par la plante des pieds, un cri venu des intestins qui résonne dans nos bras. Prenant pour base de recherche la polysémie et le politique du carnaval caribéen ainsi que la pluridisciplinarité de la tradition opératique européenne, «Rectum Crocodile» veut montrer le «théâtre» démembré de la plantation où chacun tient son rôle.
Dans un dispositif quadrifrontal, composé d’un sol végétal et d’une sculpture centrale en forme de Reptile malin, les danseur-euse-s désarticulent leurs corps tout en articulant déclarations, accusations et interrogations. On y côtoie les démons du «nouveau monde», les fantômes arrachés à l’Afrique, les habits bruyant des bourreaux, les chorégraphies de la sauvagerie, les voix essoufflées des démons de la colère. Le public voit défiler un ballet de personnages, qui parade ensemble bruyamment: Le fouet, le «black police man», la diablesse, la «mulâtresse», le crocodile, l’argent, le «black jesus», le maître, la sirène, la panthère, la «négresse»… Ces figures et d’autres encore sont convoqué-e-s comme des personnages d’une même histoire du colonialisme et faisant partie de la cosmogonie ou de l’écosystème caribéen pour témoigner à ce Rectum Crocodile.

Du 31 octobre au 3 novembre 2023, Festival Emergentia, ADC Genève
Distribution :
Marvin M’toumo : mise en scène, écriture, scénographie, costume, performance
Davide Christelle sanvee : performance
Elie Autin : performance
Chienne de Garde – Vanessa Sindihebura : performance
Amy Mbengue : performance
Djamila Dimbelolo : performance
Vica Pacheco : musique, performance
Alessandra Domingues : Création lumière
Chaïm Vischel : Maquillage
Marie Schaller : assistante costume
Anna Ladeira – Le Voisin : administration et production